Épisode 24 – Je n’ai pas le choix !

À écouter ici ou bien sur la plateforme de votre choix !

Avez-vous souvent la sensation contrainte qu’on est beaucoup à connaitre de ne pas avoir le choix ? Avez-vous déjà eu des pensées du type :

“Je n’ai pas le choix, je suis obligée d’aller travailler ce matin.” “Je suis obligée d’annuler mon rendez-vous perso parce que je dois terminer ce projet pro.” “Ma chef me l’a demandé, donc je n’ai pas le choix.” “Je suis obligée de m’occuper de mes enfants.” “Je suis obligée de faire à manger, le ménage” etc.

Le problème avec ces pensées-là, parce que oui, ce sont des pensées, c’est qu’elles génèrent en nous des émotions assez désagréables. On se sent désemparée, contrainte, impuissante et peut être également frustrée. On est alors dans une position de victime, une position où on subit. On ne voit pas de solution possible puisque de toute façon, on est obligée et impuissante. Est-ce que vous voyez un peu le cercle vicieux qui se dessine ?

Et si on remettait en cause cette façon de penser ? Et si on avait le choix ? Et si on reprenait son pouvoir ?

Le but de cet épisode, c’est de vous empouvoirer, et d’en finir avec cette position subie. C’est une position qu’on est beaucoup à avoir. En fait, si on l’a, c’est qu’elle nous est très utile car elle nous protège. Ainsi, le but n’est surtout pas de critiquer cette position, ni les personnes qui sont dans cette position. En effet, c’est une position très utile à des moments de nos vies où on n’est pas en capacité de prendre ce pouvoir justement et où le plus important est de se protéger et de penser à sa survie.

Les conséquences extérieures et intérieures de nos choix ?

Ce que je vous propose aujourd’hui, si vous êtes prête, et si vous me lisez, c’est que vous êtes probablement prête, c’est de réussir à lâcher ces pensées désempouvoirantes. C’est de vous rendre compte qu’en fait, on a toujours le choix. Vous n’êtes obligée de rien, même si ça vous semble contraignant. Si vous le faites, c’est que vous y avez un intérêt, c’est que vous en tirez plus d’avantages que d’inconvénients, et donc que vous le faites par choix.
Quelle que soit la situation, on a toujours différentes façons d’y réagir et d’y répondre. On a différents choix possibles, différentes options, qui entraineront chacune des conséquences extérieures différentes. Par exemple, si vous décider d’aller travailler ou non ce matin, ou si vous décider de vous occuper de vos enfants ou non ou encore d’aller ou non à un événement. Cela aura des conséquences extérieures différentes, notamment sur vos actions, ce que vous allez faire, sur les autres etc.

Il y a également des conséquences intérieures qui sont différentes, à savoir : comment est-ce qu’on se sent avec ce choix ? Selon qu’on soit alignée ou non avec le choix, cela va nous permettre de venir renforcer, ou au contraire affaiblir, la confiance qu’on a en nous, et la relation qu’on a avec nous-même. En effet, si on fait un choix avec lequel on est alignée, on va renforcer la confiance et la relation qu’on a avec nous-même. A contrario, si on fait un choix non aligné, on va venir affaiblir cette relation.

Ce qui guide nos choix

Avant de savoir ce qui fait qu’on a l’impression de ne pas avoir le choix, j’ai envie de commencer par voir ce qui guide nos choix. Pour simplifier, il y a deux choses qui guide nos choix :

  • La personne qu’on est, nos valeurs, la personne qu’on a envie d’être, comment est-ce qu’on a envie d’agir.
  • Les conséquences du choix : quelle est la meilleure conséquence à nos yeux de ce choix à ce moment-là.

Un choix alternatif inconcevable

Lorsqu’on se sent contrainte et qu’on a l’impression de ne pas avoir le choix, c’est généralement parce que la conséquence du choix alternatif nous est tellement inenvisageable qu’on ne la considère même pas, voire qu’on ne voit même pas qu’il y a une autre option possible.

Ce n’est pas une option de refuser ce projet. Ce n’est pas une option de ne pas m’occuper de mes enfants. Évidemment que je suis obligée d’aller travailler ce matin. Évidemment que je vais payer mes impôts, etc.

Ce que je vous invite à faire aujourd’hui, c’est de remettre ces évidences en question.

Déjà, parce qu’il y a des personnes, dans ces mêmes situations, qui font des choix différents. Il y a des personnes qui osent dire non. Il y a des personnes qui ne vont pas travailler le matin. Il y des personnes qui payent leurs impôts en retard, voire qui ne les payent pas du tout, etc. Ça montre bien que le choix existe. J’ai envie d’ajouter qu’il n’y a aucune force extérieure qui vous pousse à faire ces choix. Ce que je veux dire par là, c’est qu’on a le libre arbitre. On est la seule personne maitresse de ses décisions.

On a le libre arbitre, et pourtant, on se sent contrainte dans ses choix, notamment parce qu’on a l’impression que c’est le seul choix possible et que les autres options sont inconcevables.

S’ouvrir aux autres choix

Ce que je vous invite à faire aujourd’hui, c’est de vous ouvrir aux autres choix, aussi inconcevables soient-ils. Le but est d’aller explorer les différentes options à votre disposition et de comprendre ce qui fait que vous feriez ce choix instinctivement. Quelles sont les raisons ? Quelles sont les conséquences de ce choix ? Et de même, pour le ou les choix alternatifs, pourquoi est-ce que vous ne faites pas ce choix ? Quelles sont les conséquences associées à ce choix alternatif que vous ne voulez pas avoir ?

Je vous invite vraiment à aller explorer les différents scénarios alternatifs auxquels vous pensez, même s’ils sont inconcevables. On explore uniquement par la pensée, ne vous inquiétez pas !

Qu’est-ce que ça permet ?

Cette exploration va permettre de dégager différentes options, dont certaines options auxquelles vous n’aviez pas pensé. Ça permet d’ouvrir le champ des possibles.  Généralement, de prime abord, on est beaucoup dans le tout ou rien. J’accepte le projet / Je refuse le projet. Alors qu’il y a tout un panel d’options intermédiaires.

D’autre part, le fait d’examiner les raisons et conséquences de chacun des choix permet soit de trouver un autre choix qui nous convient mieux, même si ça peut être difficile à mettre en place, et que ça peut demander du courage par exemple. Ou alors réaffirmer le choix que vous aviez prévu de faire initialement parce que c’est le bon pour vous.

 

Cette démarche-là est totalement différente de la position subie :

  • Soit on ne se sentait pas bien parce que ce n’était pas le bon choix pour nous et on vient en trouver un autre.
  • Soit on se rend compte qu’en fait on a le choix, et on décide de faire ce choix en conscience.

 

Finalement, on fait ce choix en se sentant libre et ça n’a pas du tout le même effet.

Illustration de la démarche avec des exemples

Premier exemple

Si on prend une demande qui est faite par votre hiérarchie dans un délais assez court et que votre charge de travail est déjà trop importante. Vous pouvez avoir l’impression c’est urgent et que vous n’avez pas le choix. Eh bien, déjà, qu’est ce qui fait que vous vous dites ça et que c’est le choix qui vous vient instantanément ?

Si c’est le cas, pour vous à ce moment-là, la conséquence de dire oui est préférable à celle de dire non. La raison vous appartient. Peut-être que vous avez peur de ce qu’on va penser de vous, notamment ce que va penser votre hiérarchie ?

Je vous invite à chercher quelles seraient les autres options. L’option extrême serait de ne pas répondre et juste dire non. Et du coup, quelles conséquences est-ce que vous évitez en ne choisissant pas cette option ? Peut-être la peur du conflit ? La peur de ne pas oser dire non ? Une autre option serait par exemple, de dire non parce que ces délais sont trop courts et que la prochaine fois vous aurez besoin de tel délais d’avance. Peut-être que ce serait de dire oui mais de préciser que la prochaine fois vous aurez besoin d’un délai de tant de jours. Peut-être que ce serait de le déléguer à un membre de l’équipe qui a ce temps-là ? Là j’imagine des options qui me viennent au fil de l’eau, mais clairement il y en a une infinité.
Vous aurez accès a ces options uniquement si vous acceptez que vous avez le choix.
Et ensuite, le choix vous appartient. Peut-être que le choix de dire non vous demandera du courage par exemple, et que ce n’est pas le choix le plus évident, mais ça peut être le bon choix pour vous.

 

 

Deuxième exemple

Autre exemple, Imaginons que vous vous disiez que vous êtes obligée de vous occuper de vos enfants. Vous ne pouvez pas juste pas les nourrir et pas vous occuper d’eux.
Peut-être qu’en regardant l’option extrême qui est d’effectivement ne pas du tout vous en occuper, vous aller réaffirmer le fait de vous en occuper par choix, ou peut être que vous allez trouver des solutions alternatives intermédiaires comme les faire garder par leurs grands-parents à un moment donné, ou autre.

Conclusion

Pouvoir vous dire, je pourrai faire cet autre choix, mais je ne veux pas.
C’est totalement différent de je ne peux pas. Se rendre compte qu’on fait les choses par choix, que tout ce qu’on fait est un choix, c’est tellement libérateur et empouvoirant, en plus d’être extrêmement constructif.

Dans tous les cas, cet exercice vous permet de prendre la pleine responsabilité des choix que vous faites et d’également reprendre votre pouvoir.

Nos choix, le temps et les autres

Je tiens à préciser deux choses :

 

  1. Ce choix peut changer dans le temps. Ce n’est pas parce que vous avez fait ce choix à un moment donné que c’est celui que vous ferez jusqu’à la fin de vos jours. On évolue constamment.
  2. Tout comme vous, les autres ont le choix de leurs décisions. Ils feront donc leur choix également. Pas besoin de faire vos choix en fonction de ce que les autres pourraient peut-être penser ou faire, même si bien sûr on vit en société et on prend en compte les autres dans nos décisions. En prenant nos décisions de cette manière, on reconnait aux autres l’entière liberté de leurs choix.

Mise en pratique pour faire ses choix librement

Pour résumer la démarche à suivre, voici l’application du jour :

Choisissez une situation où vous vous sentez contrainte.

    • Je vous propose tout d’abord de vous souvenir que vous avez le choix.
    • Qu’est ce qui fait que de prime abord vous faites ce choix ? Explorez les raisons de ce choix.
    • Quelle est la conséquence avec laquelle je vis quand je dis oui, quand je fais ce choix ?
    • Quelle conséquence est-ce que je préfère éviter qui serait associé à l’autre choix ?
      Je vous invite à explorer des scénarios alternatifs et les conséquences associés.
    • Et si vous j’avais le choix ? Qu’est-ce que je ferais ?

Ça va vous permettre d’ouvrir le champ des possibles. D’autre part, d’examiner les raisons et conséquences pour trouver le bon choix pour vous, que ce soit le choix initial ou un autre choix auquel vous ne vous étiez pas ouverte de prime abord.

Si vous souhaitez que je vous accompagne à vous empouvoirer afin de faire vos choix en conscience, n’hésitez pas à prendre rendez-vous avec moi pour qu’on en discute !

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