Épisode 20 : Comment prendre la bonne décision ?

À écouter ici ou bien sur la plateforme de votre choix !

Comment faire pour réussir à prendre LA bonne décision ? Voilà une question que nombre d’entre nous nous posons ! Face à une décision importante, vous arrive-t-il de ne pas arriver à vous décider ? Vous arrive-t-il de vous demander « Comment être sûre de faire le bon choix ? ». « Et si ce n’était pas la bonne décision ? ». « Et si je le regrettais ? ». « Et si une meilleure opportunité existait ? ».

Si ce dialogue intérieur vous est familier, ne vous inquiétez pas, vous êtes loin d’être la seule. On pense souvent qu’en réfléchissant assez longtemps, on saura prendre la bonne décision. Et l’erreur est de ne pas se demander ce qui est à l’origine de l’indécision. C’est ce qu’on va explorer ensemble, afin de vous faciliter la prise de décision.

À quoi est due l'indécision ?

À quoi est due cette indécision ? Si on creuse, on se rend compte qu’elle est due à la peur.

D’après mon expérience, il existe 3 types de peurs récurrentes :

  1. la peur de se tromper, autrement dit la peur de l’échec
  2. la peur de faire face à des circonstances désagréables, qui rejoint donc la peur de l’inconnu
  3. la peur de devoir agir une fois que l’on a pris la décision.

Je vous propose donc d’explorer ces 3 types de peur.

Les 3 types de peur menant à l'indécision

La peur de l’échec

La première peur est tout simplement la peur de ne pas prendre la bonne décision, autrement dit la peur de l’échec, dont je vous ai parlé dans l’épisode 13.

Cette indécision due à la peur de se tromper vient de la croyance qu’il existe UNE bonne décision, ou, en tout cas, une décision meilleure que les autres. Mais meilleure par rapport à quoi ? Si vous vous dites que c’est une décision qui vous rendra plus heureuse, je vous invite à vous interroger : est-ce qu’un choix, une décision, a la capacité de vous rendre heureuse ? Si vous me lisez depuis un moment, vous connaissez ma réponse à cette question. Quel que soit le choix que vous faites, quelles que soient les circonstances, elles n’ont pas la capacité ou le pouvoir de vous rendre heureuse. Vous seule l’avez.

Néanmoins, vous pourriez rétorquer qu’en prenant une décision plutôt qu’une autre, vous pourriez atteindre plus vite votre objectif. Effectivement, mais en quoi est-ce un problème de se tromper et de faire un détour ? De prendre les petites routes parce que l’on n’avait pas vu qu’il y avait une autoroute ? J’ai même envie d’aller plus loin : qu’est-ce que ces petites routes vous permettent de voir ? Je vous invite à lister toutes les fois où, a posteriori, vous auriez fait un autre choix qui vous aurait apporté le résultat que vous vouliez, voire plus rapidement. Ensuite, demandez-vous ce que cette erreur vous a apporté ?

Pour illustrer cela, laissez-moi vous raconter ce qui est arrivé à une de mes coachées. Elle avait pour objectif d’être promue. Elle m’a parlé d’une erreur qu’elle considérait avoir faite, à savoir refuser de travailler sur un projet que son manager lui avait proposé. En effet, elle s’était rendue compte que son collègue, qui avait lui avait accepté, avait eu cette promotion. Vous imaginez bien les regrets qu’elle a eus, les « ah, si j’avais su ! ». Sauf que quelques mois plus tard, elle a eu l’opportunité d’être expatriée à l’étranger. Une opportunité qu’elle n’aurait pas pu avoir si elle avait été promue !

Je vous invite donc, vous aussi, à aller chercher dans votre expérience les opportunités qui ne se seraient jamais présentées si vous n’aviez pas fait une erreur.

La peur de l’inconnu

Le deuxième type de peur consiste à se retrouver face à des circonstances désagréables. C’est la fameuse peur de l’inconnu, bien formulée par le dicton « on sait ce qu’on perd mais on ne sait pas ce qu’on gagne ». Dans un contexte professionnel, ce sont des pensées du type : je ne sais pas si ça va me plaire, si les collègues seront sympas, si les managers vont apprécier mon travail. Or, la seule manière de le savoir, c’est d’y aller ! Effectivement, il se pourrait que vous choisissiez une option qui, in fine, ne vous donne pas les résultats que vous espériez, ou qui vous mette dans une situation un peu plus difficile qu’aujourd’hui, mais j’ai trois choses à vous dire à ce propos :

  • Qu’est ce qui vous dit que ça ne changera pas dans votre poste actuel ?
  • Qu’est ce que toutes ces difficultés pourront vous apporter ?
  • Est-ce que vous avez vraiment envie de vivre une vie sans aucune nouveauté, et donc sans difficulté potentielle ?

La peur du passage à l'action

La troisième peur, c’est celle de devoir agir, c’est-à-dire d’effectuer les actions qui suivent la prise de décision. En fait, ne pas prendre de décision, c’est une manière de procrastiner la décision. Sans conteste, une décision implique des actions :

  • si vous voulez postuler à un poste à haute responsabilité, il faut notamment préparer et passer l’entretien, ce qui risque d’être inconfortable.
  • si vous décidez de demander une augmentation, vous allez devoir montrer que vous êtes capable, demander l’augmentation, voire négocier, ce qui peut également être inconfortable.
  • si vous prenez la décision de créer votre entreprise, vous devez faire un certain nombre de démarches administratives, trouver des clients, etc., ce qui peut être source d’inconfort.
  • si vous souhaitez recruter une nouvelle personne : il y a des recherches à faire, les entretiens à faire passer, et les doutes qui vont avec : « et si ça se passait mal », « je vais devoir changer ma façon de travailler ». Là encore, inconfort !

Effectivement, toutes ces actions nous sortent de notre zone de confort qui, comme son nom l’indique, est très confortable. Aussi, toutes ces actions peuvent générer de l’inconfort.

Tableau noir sur lequel est marqué "Difficult roads lead to beautiful destinations" à coté d'un pot avec une plante verte.

L’indécision est inconfortable

Cependant, l’indécision est tout aussi inconfortable. Vous restez au même endroit, vous n’avancez pas, vous ruminez, vous stressez, vous vous triturez l’esprit pour essayer de prendre LA bonne décision.

Quelle que soit la ou les peurs que vous avez, ce qui est sûr, c’est qu’on ne connaît pas l’avenir. Cette incapacité à connaitre l’avenir, c’est cela qui nous bloque ; ou plutôt, la pensée illusoire que, si on réfléchit bien, assez longtemps, on va prendre LA bonne décision. On voudrait réussir à contrôler l’avenir mais c’est impossible !

On se dit souvent « j’aurais dû faire ceci » ou « si j’avais su » etc. Mais est-ce que vous naissez avec tout le savoir du monde ? Bien sûr que non. Par contre, il y a bien une chose dont vous pouvez être sûre : le coût de l’indécision !

Le coût de l’indécision

Tout d’abord, si vous ne prenez pas de décision, cela va vous prendre de l’espace mental. Ne trouvez-vous pas que cet entre-deux est à la fois désagréable et énergivore ? De plus, si vous restez dans l’indécision, la décision sera prise à votre place. Ainsi, si vous restez dans l’indécision de postuler ou non à un poste, à un moment donné le poste sera pourvu ! Attention, je ne vous dis pas qu’il faut forcément faire le choix de postuler. Vous être libre de faire le choix de ne pas postuler parce que ce n’est pas votre priorité du moment, ou pour toute autre raison qui vous convient. Dans ce cas, ce choix vous permet de passer à autre chose et ne plus avoir de brouhaha mental.

La raison pour laquelle on ne fait rien, pour laquelle on reste dans l’indécision, c’est parce qu’on a peur. On nourrit l’illusion que si on réfléchit davantage, on va solutionner le problème. Cette illusion induit une perte d’énergie considérable à réfléchir de manière stérile à quelle est LA meilleure décision.

Il n’y a pas de bonne décision

Après tout ce qu’on vient de voir, sans doute avez-vous compris qu’il n’y a pas UNE bonne décision. Pour commencer, qu’est-ce qu’on considère en général comme LA bonne décision ? On me répond souvent : « c’est la décision qui me donne le résultat que je veux ». Or, vous ne disposez pas d’une boule de cristal qui vous permettrait de prédire l’avenir. Une décision qui vous permet d’avoir un résultat donné n’existe donc pas.

Bien sûr, il est souhaitable d’avoir une vision et des objectifs, et de tout faire pour s’en rapprocher. Cependant, s’imaginer qu’il y a UNE bonne décision à prendre est faux. Déjà, il y a un nombre infini de routes possibles pour se rendre au même endroit. Comme le veut l’expression, tous les chemins mènent à Rome.

Pour reprendre une analogie utilisée par Esther Taillifet, une de mes mentores, il n’y a pas une seule façon d’aller de Paris à Marseille. En quoi serait-ce un problème de s’arrêter en chemin ou de faire un détour ? Vous n’auriez peut-être jamais visité un beau château si vous n’aviez pas dû vous arrêter dans un village pour faire le plein d’essence.

Gros plan d'une pointe de crayon rouge qui entoure le mot "Right" sur la droite et barre le mot "Wrong" sur la gauche.

la prise de décision n'est pas un problème

En réalité, prendre une décision ne dure qu’une demi-seconde. Le problème n’est pas la décision en elle-même mais toutes les ruminations qui la précèdent. Toute cette énergie perdue à essayer de prendre LA bonne décision, quand bien même celle-ci n’existe pas.

On en revient à la question initiale : en quoi est-ce un problème de se tromper ? De prendre une décision qui ne vous donne pas le résultat escompté ? Si vous avez répondu aux questions que je vous ai proposées dans l’épisode consacré à la peur de l’échec, vous savez que le problème, c’est ce que vous en pensez, c’est-à-dire ce que vous pensez que ça dit de vous. En réalité, il n’y a pas de problème ! On analyse la situation, on prend une nouvelle décision et on repart en prenant en compte cet apprentissage.

Dans tous les cas, quel que soit le choix à faire, l’indécision est la seule manière d’être sûre de ne pas avancer, de stagner, de perdre votre temps, et de perdre votre part de pouvoir sur une situation. Même quand on n’est pas sûre de nous, prendre une décision nous fera avancer.

lâcher l'idée qu'il existe une bonne décision

Je vous propose deux exercices pour lâcher la pensée qu’il existe UNE bonne solution et des mauvaises solutions :

  • Lister toutes les erreurs que vous avez faites et qui vous ont ouvert des opportunités.
  • Lister toutes les fois où vous avez eu ce que vous vouliez, atteint un objectif mais qu’en fait, ça ne vous a pas apporté le bonheur escompté.

Perdre l’illusion qu’il y a UNE bonne décision me semble essentiel, parce qu’en fait, vous ne savez pas quelle est la bonne décision. Une décision qui peut vous sembler être la bonne ne vous donnera peut-être pas ce que vous voulez. Tandis que ce que vous considérez comme une mauvaise décision peut vous amener des bénéfices cachés. Reconnaître que vous ne pouvez pas prédire l’avenir vous permet de vous détacher du résultat. Cela vous aide aussi à comprendre que, même si vous avez une part de responsabilité, il y a tout un tas d’autres choses que vous ne contrôlez pas. Par conséquent, cela ne sert à rien de vouloir contrôler l’incontrôlable.

 

table noir avec un carnet, des croyons un café et des boules de papiers froissées.

En revanche, il est intéressant de concentrer votre attention sur ce sur quoi vous avez le pouvoir. Vous avez le pouvoir sur comment vous vous sentez, sur vos émotions, sur votre bonheur. Puisque vous pourriez être aussi heureuse dans un cas que dans l’autre, qu’est-ce que vous envie de faire ? Quelle décision avez-vous envie de prendre ? Cette façon de voir les choses est beaucoup plus empouvoirante.

Comment prendre une décision ?

1) Se rendre compte de ses peurs et se rassurer

La première chose à faire est de prendre conscience de sa ou ses peurs, puis de se rassurer. Pour cela, je vous propose de faire un flot de pensées à propos de la décision ou du choix en question, en répondant aux questions suivantes :

  • Qu’est ce qui m’empêche de faire un choix ?
  • Quels sont les pour et les contre ?
  • Quels sont mes peurs, mes blocages ?
  • Quel est le coût de mon indécision

Identifier cela permet d’y mettre de la clarté afin de pouvoir débloquer vos peurs avec les éléments dont on a parlé plus tôt.

écrire

2) Analyser les éléments à votre disposition

Même si LA bonne décision n’existe pas, le but n’est pas non plus de prendre une décision que vous savez pertinemment être la mauvaise. Il s’agit de prendre une décision à un moment T, avec les informations dont vous disposez aujourd’hui.

3) Accepter d’échouer

Je vous invite à accepter que la décision que vous allez prendre soit potentiellement la « mauvaise » décision. En d’autres termes, il est important de faire la paix avec l’échec et vos pensées sur l’échec.

4) Prendre la décision

Au vu des éléments en votre possession aujourd’hui et sachant que, quelque soit le résultat, vous avez le pouvoir sur votre bonheur, qu’est-ce que vous avez envie de choisir ? Rappelez-vous que quelles que soient les circonstances auxquelles vous allez faire face, vous êtes parfaitement capable de gérer la situation. Par conséquent, si quoiqu’il arrive, vous saurez être heureuse, quelle décision souhaitez-vous prendre ?

5) Questionner les raisons de votre décision

Il est important de vous demander si vous aimez les raisons de votre choix. Si vous décidez de ne pas postuler : est ce que c’est parce que, tout bien considéré, ce poste n’est pas fait pour vous parce que vous n’en avez pas envie, même s’il est prestigieux ? Ou bien est-ce parce que cela vous fait peur, parce que cela vous sort de votre zone de confort, alors qu’en fait vous aimeriez vraiment l’obtenir ?

Quelles sont les raisons et est-ce que vous aimez ces raisons ? Si vous les aimez, c’est la bonne décision pour vous. Sinon, recommencez les étapes précédentes !

Conclusion

Il n’y a pas UNE bonne décision. Autrement dit, la bonne décision est celle que vous prenez, en fonction des informations dont vous disposez aujourd’hui, et en étant totalement libre et indépendante émotionnellement. Par conséquent, ce ne sont pas les futures circonstances ou bien les autres qui sont maîtres de votre bonheur. La seule personne qui peut vous rendre heureuse, c’est vous-même !

 

Si vous avez fait le point sur vos envies et que vous avez décidé d’évoluer professionnellement, je vous invite à participer à ma masterclass, dans laquelle je vais vous parler des 3 clés pour passer à l’étape supérieure dans votre vie professionnelle. Cela se passera en visioconférence sur Zoom, le mercredi 19 mai à 18h. Je vous invite à vous y inscrire dès maintenant, et bien sûr à la planifier dans votre agenda ! J’espère vous y retrouver nombreuses !

Atelier & 1 séance de coaching